Slow tourisme un appel à projets dans le cadre de France Relance

, par Judicaël Potonnec

(reprises d’un article publié par Vélo et territoires )

L’Ademe a lancé la deuxième vague de l’appel à projets Slow Tourisme avec une clôture au 1er octobre prochain. Pourquoi ce dispositif ? A qui s’adresse-t-il ? Qu’en retenir ? Vélo & Territoires vous livre un décryptage.

Qu’entend-on par slow tourisme ?

Le slow tourisme implique une notion de temps choisi : prendre son temps, vivre un temps de rupture avec le quotidien, trouver du temps pour soi… Il est donc parfaitement compatible avec les appétences des touristes à vélo.

Cette forme de tourisme s’appuie sur quatre piliers :

Pilier 1 : Favoriser l’expérience du touriste, en s’appuyant sur les principes de sobriété et d’efficacité énergétique pour limiter les impacts environnementaux
Pilier 2 : Porter attention à la gestion du temps
Pilier 3 : Avoir recours aux mobilités alternatives et/ou aux mobilités actives
Pilier 4 : Impliquer l’ensemble des acteurs de la filière touristique dans la protection et la valorisation des patrimoines naturels et culturels

Le Direction générale des entreprises travaille depuis plusieurs années sur le slow tourisme avec la réalisation d’études, de tutoriels et une page dédiée à ce sujet sur son site Internet.

Que retenir de cet appel à projets ?

L’appel à projets, ouvert jusqu’au 1er octobre 2021, est la deuxième vague de ce dispositif intégré au plan de relance. Au total, une enveloppe de 3 millions d’euros, est répartie équitablement entre la première et la seconde vague qui est la dernière en même temps.

Les lauréats du premier relevé seront annoncés prochainement. À noter que 24 projets ont été retenus sur 223 candidatures reçues, un équilibre entre petits et gros dossiers (inférieur ou supérieur à 80 000 euros), avec un montant d’aide moyen de 60 000 euros, un taux de co-financement moyen de 47 % et une couverture géographique de dix régions sur les treize métropolitaines et des projets en Outre-Mer.

L’appel à projets soutient avant tout l’émergence d’offres de slow tourisme, implantées dans des territoires ruraux (définition des +32 000 communes éligibles sur la page web du dispositif) et en lien avec des prestataires locaux. Ces offres doivent être mises en place dans un délais maximal de dix-huit mois à compter du dépôt de la candidature. Les cibles ? Les candidats à l’appel à projets peuvent être des entreprises, mais aussi des associations, des collectivités (notamment celles propriétaires d’équipements) ou parcs naturels régionaux exerçant des activités commerciales dans le domaine du tourisme.

Les types d’actions éligibles :

Une mission d’assistance en ingénierie
Des dépenses d’acquisition et d’installation d’hébergements éphémères
Des dépenses de petits équipements
Des solutions de mobilité compatibles avec la transition durable
Des actions d’animation, de formation et de communication
Des frais de personnel

Les projets doivent viser la création d’offres globales et répondre aux quatre piliers du slow tourisme. Ils peuvent s’articuler autour du tourisme à vélo par exemple via l’équipement d’hébergements légers à destination d’itinérants à vélo dans un camping, le soutien à l’émergence d’une offre de location de vélos ou bien l’équipement en stationnements sécurisés d’un site de visite permettant à des touristes à vélo d’y faire une halte. Les meilleures candidatures seront celles qui proposeront des offres complètes permettant de dynamiser le territoire concerné.

Une attention particulière doit être portée à la formalisation des candidatures : dossier complet, au risque de voir la candidature rejetée ; avis exprès d’un opérateur touristique institutionnel (OT ou ADT/CDT).

Agathe Daudibon