Dans le cadre de ses missions, la Coordination Interministérielle pour le Développement de l’Usage du Vélo (CIDUV) a souhaité se doter d’une étude à l’échelon national sur les bénéfices et les risques de la pratique du vélo pour les déplacements domicile-travail.
Elle a souhaité que cette étude soit réalisée avec la même méthodologie que celle publiée par l’Observatoire régional de santé Ile-de-France en 2012. Celle-ci avait alors bénéficié du soutien de l’Agence Régionale de Santé et de la Région Ile-de-France et d’un partenariat avec le projet européen TAPAS, coordonné en France par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
Plusieurs scénarios ont été proposés par la Coordination Interministérielle. Ils portent sur l’augmentation de la pratique ainsi que sur l’origine des transferts entre les différents modes de transports (reports modaux). Ces scénarios sont réalistes sont fondés sur des distances à parcourir identiques à celles constatées aujourd’hui (soit 3,5 km en moyenne par trajet pour les déplacements domicile-travail). De plus, près de la moitié des déplacements en France, tous modes et motifs confondus, font moins de 4 km. Pour la voiture, ce sont 37% des déplacements qui font moins de 4 km.
L’étude a été réalisée au niveau national, mais en distinguant trois sous-périmètres géographiques, pour tenir compte des spécificités des territoires : l’ensemble des zones urbaines, l’ensemble des zones péri-urbaines et l’ensemble des zones rurales.
Les effets étudiés sont les suivants :
- Bénéfices individuels : effets sur la santé de l’activité physique, en termes de mortalité et de morbidité
- Risques individuels : accidentalité supplémentaire, exposition à la pollution atmosphérique
- Bénéfices collectifs : réduction de la pollution atmosphérique, du bruit et des gaz à effet de serre, réduction de l’accidentalité grâce aux reports de modes individuels motorisés
- (automobile et deux-roues motorisés) vers le vélo
- Risques collectifs : hausse de l’accidentalité entre piétons et cyclistes
L’étude a été conçue dans une approche conservative, qui minimise les bénéfices et maximise les risques, afin que les résultats présentés soient les plus solides possibles, et soient des résultats « a minima »